vendredi 11 novembre 2011

Thank You Jen Lindley

Si je pars du principe que l'on à tous, à différents degrés, regardé la série Dawson à une période donnée, je dois aussi admettre que la gente féminine possède une addiction plutôt fertile quant à sa diffusion régulière. 




La raison pour laquelle chaque fille aime secrètement (ou de façon publiquement assumée, dans mon cas) Dawson, est liée à plusieurs obscures mobiles.

Parmi ces derniers on trouve: l'âge avancé de James Van Der Beek qui, s'il ne le rend pas plus sexy, a au moins l'avantage d'être source d'un profond et perpétuel questionnement. Comme une grosse énigme quoi. 
Sous l'onglet "mystère" on peut également classer l'immuable potentiel "HOT" de Pacey qui ne l'ai pourtant vraiment pas (apparence porcine). 
Puis, les réflexions métaphysiques sur les problèmes fuyants parant d'un costume notre belle humanité, et la prépondérance de la série à aborder, avant toutes les autres, des sujets aussi psychiquement violents que ceux d'ordre raciaux, sexuels (l'obscurantisme animant les habitants de Capeside y étant souvent à son apogée). 

Mais la véritable raison qui nous pousse à cultiver notre étrange dépendance à ce programme vintage périmé depuis le split des Destiny's, réside en le seul et unique personnage de Jennifer Lindley (saison 1 à 4, car après on sort tout de même un peu du contexte). 
Et qu'on ne me dise pas qu'il n'y a pas au moins un seul épisode durant lequel elle n'a pas suscité une admiration toute envieuse et spontanée. 



Certes, on aurait pu parler de Joey, mais non. Joey est jolie, mais fait semblant de ne pas l'être en étant constamment dans un état d'aigreur proche de la maison de retraite. Ça ressemble bien trop à la réalité pour séduire nos songes les plus vastes.





Non Jen. Car Jen elle n'a pas le temps. C'est l'indépendance caractérisée. Ça se voit à la virilité assumée de sa démarche. Ça se voit dans ses regards détachés teintés du mépris qu'on toute les grandes dames. Ça s'entend à travers ses sentences cyniques et sans issues, nihilistes mais jamais désespérées. 


Jen Lindley, représente la femme forte, comme nous faibles personnes, nous aimons à l'appeler. Elle est le symbole dessiné d'un espoir éconduit mais permanent. Celui d'un futur plus solide et solitaire, plus étanche et souverain. 

Son passé pas reluisant l'a expédié sur le territoire des gens sans âge, et elle traite avec, comme une contrainte supplémentaire, une chose bouillante à faire refroidir. 
Les pieds bien ancrés dans la réalité, elle se fou royalement de la notion d'idéal, refuse de correspondre à celui des autres. Et comme elle est difficile d'accès mais pas par jeu, elle s'impose aux gens, sans son propre consentement, comme un objectif à atteindre.


Sa blondeur trompe l'ennemi, mais son caractère enraciné, cerné de principes, pratique l'élagage chez les candidats au titre de Mr L. Car Jen, pensant comme un bonhomme, c'est avant tout la mise en avant de la féminité latente dans le comportement masculin (voir période mignon Henry).


Jen, a décidé depuis presque toujours de garder pour elle sa propre utopie. Jen est présente mais ne partage pas sa profondeur, donc ne se trouve que rarement touchée jusque là. Et lorsque par mal chance, un couteau réside trop longtemps dans son dos, Jen cicatrise vite. 

Jen est comme tout le monde, a une peur féroce de l'abandon, mais à la différence des autres, ne fait pas chier son monde avec ses névroses. 

Agissant comme un modèle, on penserait même (lors nos plus folles élucubrations) à une méthode Lindley, recensant les points forts de son annihilation de la faiblesse féminine. Comme une marche à suivre des plus strictes:

1- Travailler la démarche saccadée (loi de l'attraction au niveau membres supérieurs)
2- Renier son passé sans cracher dessus
3- Ne s'attacher qu'à ses amis (un point brûlant)
4- Ecouter Garbage (rien que leur nom indique la direction dans laquelle aller)
5- Rester mécréante avec élans de fierté démonstrative.
6- Cultiver l'acidité de la réflexion criminellement autonome
7- Porter les cheveux courts (si long, opter pour les mini-vagues)
8- Oublier la douceur ("t'es doux" n'est pas une phrase à avoir à l'esprit)
9- Enrober les organes de papier bulle (prévoir une glacière)
10- MAIS conserver toute présence d'esprit réflexive (lot de consolation de l'ami campagnard qui frappera à votre porte tentant de percer le secret de la tendancieuse relation de ses deux meilleurs amis).



C'est vrai qu'on aurait tout aussi bien pu évoquer Shirley Manson. Mais Jen est blonde. Blond is better.



PS: En plus Michelle sous Jen, a du talent, elle l'a tant prouvé! Nous t'aimons M. 

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