jeudi 17 novembre 2011

go ask M.i.A





Qui n'a pas un jour rêvé de secouer son boule horizontalement (à droite et à gauche) puis verticalement (d'abord en haut et après en bas) sur un beat sec et hanté? 
Qui n'a pas rêvé d'avoir les "seufs" moulées dans un hand made poom-poom de jean? Le DIY de se dernier se heurtant, au rythme des auto-fessées, à celui de la musique magique du club de la ville des marins aux visages burinés. 
Qui n'a pas rêvé de pêcher le poisson sur une B.O hip-hop ? De rencontrer le groupe bucolique Beach House (vraiment j'y crois)? De faire la boite à rythme avec les vibrations de son body, crées par les basses puissantes, les sons électroniques?
Qui n'a pas rêvé de dire "Oh men!" sur les docks? De figurer, au moins typographiquement, au mieux de physiquement, sur l'une des cool kitch pochettes illustrant le mouvement de ses couleurs? 
Enfin, qui n'a jamais rêvé aujourd'hui, en 2011, de (se) cultiver les racines de la Soul (big "s") tout en suant sur le dancefloor. 

Nobody! Soutenons l'art. 



Tim Moreau est un vidéaste. Plasticien dans le regard; documentaire dans le contenu. Il offre ainsi à la réalité un costume d'Halloween ajusté dont chaque pièce allégorique est composée de faits divers. 
Ayant beaucoup traîné ses guêtres dans la cours du court, il lui a récemment été rappelé son amour des longs courriers.

Première escale Baltimore. Ville au sein de laquelle officie depuis quelques décennies la trame ignorée d'un des mashups majeur de la fin du XXème siècle.
Rencontre au sommet d'électronique et de musique Soul (big "s"), chaleur et minimalisme pour faire court. Le Bmore club est aujourd'hui une base pour tout aspirants bass se présentant aux élections. Go ask M.I.A.
Malgré la poignée de Tracks et de colonnes sur le Crazy Legs, aucun téméraire ne s'est encore réellement frotté l'âme à décrire en long ce qui se goupille dans la ville aux mille crimes.
Et comme tout courant est voué à disparaître un jour (pessimisme quand tu nous tiens), aujourd'hui j'ai peur pour Baltimore. Que l'un de ses plus bels édifices s'altère avec le temps, sans qu'on lui ai offert une dernière chance de se montrer sous un jour encore fertile. 




Aucun téméraire sauf Mr T
Son travail a tout à gagner à se détendre et à s'amplifier. Offrons lui donc, un aller pour les grandes terres. 
Offrons nous, par la même, un peu d'art en ces temps de sécheresse hantée par la chétive présence d'un ready made désuet.
Offrons nous du contenu. Internet est à la source d'une belle flopée de conneries mais il y a tout de même deux trois détails que l'on a tout intérêt à préserver: Nous sommes aujourd'hui en mesure, non pas de sélectionner ce qui est en droit ou possède le mérite d'être appelé "art" (les clowns s'en chargent très bien) mais au moins de pouvoir donner naissance et contribuer à l’ascension de ce qui pour nous a du sens et FAIT sens. 
Nous ne sommes plus assignés au simple rôle de spectateur, plus contraints d'assister seulement, au show géant de l'art contemporain. Nous pouvons aujourd'hui donner un peu de souffle à ce que nous évaluons important au sein de l'art. 

C'est une sale époque dont un quart est tout de même béni.
Remuons nos fesses sur la piste mondiale, jouons aux cartes, fourrons des biffetons dans les portes-jarretelles des créateurs. Nos pulsions culturelles doivent être proportionnelles à leurs besoins de fonds. 


Balance le cash $$$$$


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