Ce moment incroyable où l'on écoute un album, vieux, neuf, rayé, volé, trouvé, offert, même une tape, même une clef usb, bref. De ces moments, où une faille temporelle vous permet d'avoir une érection même en étant née femme, parce que "whou" ce qui se déroule à vos oreilles, cette structure sonore, souvent narrative (narration? la leur, la votre, who cares?) possède un potentiel sexuel de bien trop d'envergure.
Un truc si chargé en talent, souvent accompagné de gros beats, grosses guitares, gros flots, gros textes, belle lenteur, belle tension, belles mélodies, belle décadence, belle dissonance, selon les époques, scènes, courants, un truc tellement chargé de talent disais-je, qu'il vous fait monter tout un tas de truc à l'esprit, vous fait décrocher de vos activités en cours, raccrocher le téléphone en plein débat, traverser sans regarder àdroiteàgauche, laisser passer cinq métros (Only Skin dure 16 minutes, peut pas faire autrement), insulter ta mère, quitter le bar, et perdre des amis.
S'appellant tour à tour, Elliott, James, Rufus, Laura, Kate, Lydia, Robert (y'en a plusieurs), Steven, Snoop, Alex, Alton, Zack, Brian, Chan, Diamanda, Dusty, breeeeef.
Honneur à Wire, Lowdown, duuuude, c'est pas normal un condensé tel de perfection.
"The time is too short but never too long to reach ahead, to project the image, which will in time become a concrete dream. Another cigarette, another day, from A to B, again avoiding C, D, and E, 'cause E is where you play the blues. Avoiding a death is to win the game, to avoid relegation, the big E. Drowning in the big swim, rising to the surface, the smell of you.
That's the lowdown."